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Un virtuose soude en trajectoire spirale

Chez Lucas G, constructeur de matériel agricole, un robot effectue du soudage en spirale sur un moyeu conique. Véritable virtuose des trajectoires complexes, sa commande numérique gère simultanément neuf axes de déplacement plus un balayage latéral sur quelques millimètres.

Lucas G

Cabine fermée, le robot de soudage entame un cycle qui va durer 65 minutes (contre 120 min en soudage manuel). Il s’agit, pour cette cellule robotisée de joindre des éléments pointés entre eux dont une spirale métallique sur un axe conique creux. A terme, cette vis, d’environ 400 kg, sera l’un des éléments monté au cœur des machines Lucas G.

Les trajectoires de la torche sont complexes car alternativement réalisées en surface et en sous face de la vis conique avec un balayage transversal constant de quelques millimètres perpendiculaire à la progression de la soudure. Outre les six axes du robot, la commande numérique gère, en continu, trois axes supplémentaires, un linéaire et deux rotatifs soit au total neuf axes.

Avant cette étape, les 15 éléments de la vis conique sont pré-assemblé sur un outillage spécial par pointage manuel. Ensuite, outillage et pièce sont introduits au portique dans la cellule. Une interface Schunk assure serrage et positionnement précis de l’ensemble sur portées coniques courtes. Une fois la cabine fermée, le cycle est lancé.

Cette cellule est actuellement prévue pour recevoir six références de vis ainsi que d’autres éléments. A terme, elle traitera 25 références de pièces pour des temps de cycles compris entre 45 et 150 min et un total de 3000 heures d’activité sur une année.

Depuis 1965, Lucas G est le spécialiste français de la conduite d’élevages des secteurs bovins, caprins et avicoles. Installée sur deux sites de production, près de Cholet, l’entreprise emploie 200 salariés et réalise 30 M€ de Chiffre d’Affaires en commercialisant 3000 machines chaque année.

Déployée dans les principaux pays d’élevage avec 215 distributeurs, la société possède un savoir-faire unique articulé autour de neuf gammes de produits spécialisées dans la distribution et le paillage automatique pour les animaux fermiers.

Les mélangeuses sont des machines dédiées à la création de rations chargées de maïs, herbes et concentrés. Le tout est mélangé par une vis de manière à constituer un assortiment homogène qui sera distribué aux vaches dans les couloirs d’alimentation des exploitations.
Les pailleuses sont des machines où sont chargées des balles rondes ou cubiques capables d’effectuer la projection de paille à l’intérieur des bâtiment afin de garantir une litière propre pour le bétail, de façon à éviter les risques de maladies ou d’infections.

Concernant les « désileuses distributives », plusieurs produits d’ensilage sont introduits dans une cuve afin d’y être mélangés et malaxés de façon homogène. L’engin se déplace ensuite linéairement pour distribuer l’alimentation aux animaux.

Ces machines sont généralement entraînées par la prise de force d’un tracteur. Cependant, certaines sont montées sur un automoteur à moteur thermique. Dernière tendance, des unités 100% électriques alimentées par batteries. Une fois leur travail accompli, ces véritables « robots fermiers » retournent à leur base pour recharger leurs accus.
« Dans nos deux usines locales (16 000 m²d’ateliers), nous opérons en deux équipes et transformons 2500 tonnes d’acier chaque année dont 80% du volume de tôle se situe entre 1,5 et 8 mm. Pour les débiter, nous alignons notamment deux centres laser de 4 et 5 kW. L’année prochaine, un laser fibre de 6 kW remplacera le 4 kW. Au formage, nous disposons de trois plieuses dont deux de 170 tonnes et une de 220 tonnes ainsi que d’une rouleuse hydraulique capable de cintrer des tôles jusqu’à 10 mm ou de 8 mm sur trois mètres de long.

Le débit des profilés est assuré par deux scies à CN alors qu’un tour CN produit les pièces de révolution. Par ailleurs, nous sous-traitons une grande partie des composants usinés aux ateliers locaux, généralement très bien équipés. Après les opérations de débit, de pliage, de roulage, éventuellement d’usinage, nos pièces passent au soudage notamment via la cellule robotisée Valk Welding, dédiée aux sous ensembles volumineux. Réceptionnée en octobre 2019, cette unité robotisée était opérationnelle dès janvier 2020.

Enfin, pour finir nos petites pièces, nous disposons d’une ligne de peinture et d’une vaste cabine pour nos grands ensembles » explique Stéphane Godet responsable maintenance et méthodes chez Lucas G.

Et pour faire face aux plus de 30 000 heures annuelles de soudure, « nous devons encore moderniser notre parc de soudage robotisé afin d’augmenter nos capacités de 50% afin de faire face à la montée en cadence de nos nouvelles gammes » précise t-il.

www.lucasg.com

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